les solutions pour carreler un escalier extérieur

Comment carreler un escalier extérieur ?

Au cours de vos projets d’aménagement extérieur, il peut arriver que vous ayez besoin de rénover un escalier. Il s’agit d’une tâche plus délicate que le carrelage de terrasse. En effet, pour carreler un escalier extérieur, il y a plus de découpes à faire, car la surface est entièrement en relief. De plus, il est rare que les carreaux s’adaptent avec justesse aux dimensions des marches et des contremarches.

Qu’il s’agisse d’un escalier de jardin, d’un escalier de façade ou d’un escalier de terrasse, la précision est de mise. L’esthétique de ces endroits de passage ne tolère aucune fausse note et contribue au cachet du paysage. De même, un défaut au niveau de la pose ne manquera pas de fragiliser les carreaux. Et qu’y a-t-il de plus frustrant qu’un carreau cassé au milieu d’un bel escalier ? Alors, comment concevoir et réaliser un bel escalier extérieur en carreaux ? Nous vous expliquons tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet pour éviter les erreurs.

Rénover un escalier : identifiez vos besoins réels !

Commencez votre projet en vous posant les bonnes questions ? Par exemple, évaluez l’état de la structure à rénover. S’agit-il d’un vieil escalier en pierre qu’il faut moderniser ? Ou encore, peut-être est-ce un escalier en bois qui commence à subir les affres du temps ? Vous vous rendrez compte que, parfois, il revient moins cher d’installer un escalier extérieur corten neuf que d’essayer de rénover des vestiges délabrés. Effectivement, ils se révèlent plus résistants et modernes à la fois.

Sachez que les travaux de carrelage en extérieur impliquent bien souvent des travaux préparatoires plus ou moins importants. En effet, les carreaux se posent facilement sur un support en béton neuf ou en très bon état. Tandis que dans le cas des escaliers extérieurs en pierre, il s’avère nécessaire de procéder préalablement à des travaux de réagréage. De cette manière, vous obtiendrez une surface plane et compacte pour accueillir les carreaux.

Dans le cas où vous devez rénover un escalier extérieur en bois pour le compte de votre client, le travail s’annonce plus fastidieux. Effectivement, le carrelage de sol se pose de préférence sur un support en béton. Cela garantit la durabilité de l’ensemble. De plus, s’il faut réellement carreler cet escalier, il faudra le démolir et en construire un nouveau, cette fois-ci, en béton. Cette solution semble extrême, mais pourtant elle demeure la seule raisonnable et envisageable.

Quel carrelage pour un escalier extérieur ?

Évidemment, vous opterez pour un carrelage pour sol pour les marches. Toutefois, soyez attentifs aux détails importants qui dictent l’achat d’un carrelage adapté pour l’extérieur en général et pour les escaliers en particulier. D’abord, considérez le fait que les escaliers constituent des endroits de passage. Ainsi, outre leur côté décoratif, ils doivent être particulièrement résistants. Privilégiez donc des carreaux épais, 7 mm au minimum surtout dans le cas des carreaux en céramique.

D’autre part, orientez-vous de préférence vers les carreaux avec surface antidérapante. Cet aspect revêt une importance capitale pour la sécurité des usagers et sera un argument de poids auprès de vos clients. Effectivement, les conditions extérieures telles que la rosée, la pluie ou encore le gel rendent les escaliers dangereusement glissants. Et une chute dans les escaliers peut être fatale.

Pour vous aider dans le choix du carrelage, référez-vous au classement UPEC. Il s’agit d’un indice de résistance des carreaux. Ce classement s’articule autour de quatre axes essentiels pour la solidité d’un carrelage. Il donne une indication sur la tolérance à l’usure (U) et la résistance au poinçonnement (P). Sous les sigles E et C s’expriment respectivement la capacité de résistance à l’eau et aux produits chimiques courants. Les indices numériques allant de 1 à 4 traduisent le niveau de résistance croissant. Ainsi, pour carreler un escalier extérieur, il est recommandé d’utiliser des carreaux classés U2 P2 E1 C0 au minimum. Par exemple, les carreaux en grès cérame étiré rentrent dans cette catégorie.

Préparation du chantier : de quoi avez-vous besoin ?

L’opération de carrelage d’un escalier extérieur nécessite une bonne préparation. En premier lieu, rassemblez le matériel adéquat.

  • brosse pour nettoyer le support et les carreaux
  • éponge et de chiffons
  • crayon-feutre pour le traçage
  • pointe à graver pour le traçage en vue d’une coupe manuelle
  • matériel de coupe. Vous avez le choix entre un ciseau de carreleur, une pince céramique, une carrelette, une scie à carrelage électrique ou une meuleuse d’angle munie d’un disque coupe carreau
  • marteau
  • niveau à bulle
  • raclette, spatule crantée
  • une ou plusieurs barres de profilé pour la protection et la décoration des arêtes des revêtements carrelés

Pour avoir le nombre de carreaux nécessaires, il faut calculer la surface totale de l’escalier : marches et contremarches comprises. La méthode la plus simple consiste à déterminer séparément la surface des marches et celle des contremarches puis à additionner les valeurs obtenues. La surface des marches s’obtient par le produit de la longueur de l’escalier et de la largeur de la plus grande marche. De même, multipliez la hauteur de l’escalier avec la largeur de la plus grande marche pour obtenir la surface des contremarches. Achetez plus de carreaux que nécessaire en prévision des casses éventuelles lors des coupes. Ajoutez à cela la quantité de mortier-colle correspondante et le tour est joué.

Carreler un escalier extérieur, le procédé

En premier lieu, préparez les matériaux nécessaires et calculez la surface totale à carreler. Veillez à prendre en compte l’ensemble des marches et des contremarches. Puis, faites absolument une esquisse pour établir le gabarit des carreaux sur l’escalier. Cela vous aide à vous projeter sur les découpes à faire. En vous aidant de ce croquis, simulez la séquence de pose de chaque carreau. Marquez en passant les lignes de coupe éventuelles. À ce stade, il s’avère primordial que vous gardiez à l’esprit que l’opération de carrelage d’un escalier requiert de la précision. Elle doit être effectuée minutieusement. N’hésitez pas à procéder à une double vérification par rapport au croquis et à la réalité sur le terrain.

Une fois que vous êtes sûr à propos des proportions, vous pouvez aborder la phase de découpe. Pour des coupes rectilignes, vous pouvez utiliser des coupe-carreaux manuels. Pour cela, tracez la ligne de coupe définitive avec la pointe à graver. Cette étape augmente la précision lors de l’utilisation des pinces à céramiques et des ciseaux de carreleur. L’utilisation d’une carrelette ne nécessite pas le traçage avec la pointe à graver. Effectivement, pour les coupes rectilignes, il suffit de faire glisser la molette de coupe pour avoir une découpe nette sur toute la longueur du carreau.

Toutefois, pour des carreaux d’une épaisseur supérieure à 10 mm, privilégiez l’usage des coupe-carreaux électriques. Le travail se révèle moins fastidieux et vous pourrez couvrir une plus grande surface plus rapidement. De plus, les scies à carrelage électriques autorisent des découpes difficiles telles que celles en biseau. Elles constituent également l’outil le plus adapté pour les découpes partant du centre du carreau. D’autre part, pour les finitions et les ajustages, les meuleuses d’angles avec disque coupe-carreaux fournissent les meilleurs résultats.

Dans quel sens doit-on carreler un escalier ?

Le bon sens veut que le carrelage soit posé du bas vers le haut. De cette manière, les carreaux pleins occupent le nez de marche et les carreaux découpés viennent se loger à la base de la contremarche. Cette logique de pose permet de cacher les bords coupés sous le carrelage des contremarches. Cependant, selon les circonstances, d’autres variantes demeurent envisageables.

En effet, s’il n’est pas possible d’aménager une voie de circulation alternative durant les travaux, vous pouvez carreler une marche sur deux. Vous laissez ainsi la possibilité de passage sur les anciennes marches en attendant que les nouvelles marches soient praticables. En règle générale, un délai de 24 h suffit à rendre les marches suffisamment solides. Procédez ensuite au carrelage des marches restantes. Posez les profilés de protection des bords tranchants au fur et à mesure que vous recouvrez les marches. Et scellez le tout par les joints adaptés.

Comment dimensionner les joints pour la pose d’un carrelage d’escalier extérieur ?

Le jointage assure deux fonctions essentielles. D’abord, il participe à l’harmonie de l’aspect visuel de votre carrelage. En effet, des joints exécutés correctement mettent en valeur la symétrie géométrique si caractéristique de ce type de revêtement. Outre cet apport esthétique, les joints renforcent le scellement à travers l’ensemble du carrelage. L’infiltration d’eau se trouve ainsi mieux contrôlée et l’étanchéité du revêtement améliorée.

Prêtez une attention particulière à la pose du jointage. Idéalement, utilisez les croisillons comme guides pour la largeur des joints. Ils vous serviront à calibrer l’espacement et l’alignement des carreaux. Il existe différentes tailles de croisillons. Ils se choisissent en fonction de la dimension de vos carreaux. Pour des carreaux de 10 cm de côté, l’espacement est de l’ordre de 2 à 3 mm. Pour des carreaux de 20 cm de côté, la taille du croisillon adéquat se situe entre 3 et 5 mm. Pour des carreaux de 30 cm de côté et plus, utilisez des croisillons de 5 mm. Le respect de ces proportions garantira l’harmonie visuelle de votre carrelage.